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L’histoire de la Foi baha’ie dans la région lyonnaise

Chapitre 1 : 1844-1921

Premières mentions de la Foi à Lyon (dès 1852)

A ce jour, la première mention qui a été trouvée de la Foi bahá’íe à Lyon est celle publiée par la
presse quotidienne lyonnaise. En effet, le 7 novembre 1852 paraissait dans la Gazette de Lyon un
article relatant les persécutions dont étaient victimes les babis dans la capitale de la Perse.
D’autres articles paraîtront au XIXème siècle dans la presse lyonnaise mentionnant le nom des babis
ou du babisme (ou babysme) comme en 1866 dans le journal La Vérité, en 1869 dans Le Salut Public,
en 1873 dans le Journal de Lyon. En 1878, l’Abbé de Meissas lors du Congrès des orientalistes à Lyon
va rappeler le livre du comte de Gobineau Les religions et philosophies dans l’Asie centrale sorti en
1865 pour s’enquérir auprès des autres orientalistes de l’évolution du babisme en Perse. Dans les
réponses qui seront données on retiendra l’intervention de M. Pélagaud. Il souligne que le Bab a eu
« plusieurs points communs avec le Christ ». Il dit notamment que : « si l’on voulait étudier le
babisme il me semble qu’on devrait en faire une question spéciale…
 ».
En 1888, Monsieur Houssay, maître de conférences à la Faculté des Sciences qui a fait partie de la
mission asiatique dirigée par M. Dieulafoy, donne une conférence organisée à Lyon par la Société
d’économie politique sur Les ressources économiques de la Perse. A la fin de sa présentation, à une
question du président Monsieur Aynard, Monsieur Houssay va répondre qu’ « Actuellement, c’est en
eux [les babis] qu’il faut surtout espérer pour une renaissance en Perse 
».
En mai 1896 des articles parus dans la presse lyonnaise (Le Salut public, le Progrès illustré, le Passe-
Temps) évoquent l’assassinat du Shah de Perse. Certaines autorités de Perse vont faussement
attribuer à un babi l’origine de cet acte cruel afin de nuire à cette religion naissante. Le journal La
France Libre publie un filet à ce sujet deux ans plus tard.

1908 première conférence sur le Foi bahá’íe à Lyon

Le samedi 23 mai 1908 une conférence ayant pour thème « L’évolution des religions et le Béhaïsme »
est organisée par le Comité lyonnais de la Mission laïque française présidée par M. Edouard Herriot.
Il s’agit de la proclamation la plus marquante de cette religion à Lyon au cours du premier siècle de
son existence. Dans la préface de la publication de cette conférence, M. Edouard Herriot écrit : «
C’est pour cette raison que nous avons fondé et que nous inaugurons par ce volume les publications
de la Mission laïque française (Comité lyonnais). Nos adhérents y retrouveront les conférences les
plus intéressantes qu’ils auront entendues. Cette fois, M. Hippolyte Dreyfus, docteur en Droit,
avocat à la cour d’appel de Paris, leur expose la question si mal connue, et si importante
cependant, du Béhaïsme. C’est un livre de science et de sympathie tout ensemble.
» Les journaux
L’écho lyonnais et Lyon républicain relatent cette conférence dans leur journal du lendemain.

1910 premier bahá’í à résider sur Lyon : un futur docteur en médecine

Un jeune étudiant égyptien du nom de Mohamed Saleh (Sálih) est le premier bahá’í que nous
connaissons à ce jour à s’être installé à Lyon pendant la fin de ses études de médecine. Sa thèse a été
imprimée en 1912 mais nous ignorons à quelle date et pendant quelle période il a résidé à Lyon. Sa
thèse est disponible sur Gallica. Elle a pour titre « Etude critique des états dits Pseudo-Tumeurs
Cérébrales ». On peut lire qu’il était externe des hôpitaux de Lyon. Il commença ses études à la
faculté française de médecine de Beyrouth. Nous savons qu’il a travaillé pendant une année sur
l’anatomie pathologique du système nerveux sous la direction du Dr L. Bériel (chef des travaux de
l’anatomie pathologique de la Faculté) et qu’il a passé un semestre dans la clinique du Pr J. Teissier à
l’Hôtel-Dieu. Il est retourné en Egypte en 1913. Il refera deux voyages en France en 1937 et 1938.
Le Dr Mohamed Saleh est décédé soudainement en Egypte en 1943 à l’âge de 59 ans. Un article lui est
consacré à la page 606 du volume IX de Bahá’í World (1940-1944).

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